La série Les collines de l’espoir figure un espace poétique empreint de changement. Entre les lignes dansantes du désordre urbain et les notes ocres des tournesols - annonciateurs d’horizons heureux - les oiseaux s’envolent à la recherche d’une liberté nouvelle.
Ces dernières années, l’art de Salifou Lindou s’est épanché sur l’exil et la politique, louant la résilience des familles abusées dans un contexte de malversations financières, tourments socio-économiques et de décrépitude des infrastructures collectives. En réponse aux coupures récurrentes d’électricité et d’eau et au dysfonctionnement des lignes téléphoniques au Cameroun, Salifou Lindou dessine la perspective d’une vie douce et insouciante où ces problématiques ne seraient qu’un lointain souvenir.
La série Les collines de l’espoir figure un espace poétique empreint de changement. Entre les lignes dansantes du désordre urbain et les notes ocres des tournesols - annonciateurs d’horizons heureux - les oiseaux s’envolent à la recherche d’une liberté nouvelle.
Salifou Lindou retient des collines qui traversent sa ville natale, leur forme ondulante sur lesquelles les automobiles se faufilent entre les habitations de fortune. Le ballet des maisons collées les unes aux autres qui courent le long de l’anatomie vallonnée de la région, structure la composition de ses œuvres. La couleur rouge de la terre caractéristique de l’ouest du Cameroun a dans un premier temps donné son nom à la série qu’elle a inspirée (Les collines rouges, 2018-2023) et nourrit désormais les toiles de sa matière, utilisée par l’artiste comme pigment. Les craquelures formées à la surface de la toile invoquent la fragilité comme l’ancestralité de la terre, rappelant aussi les liens physiques et psychiques qui unissent l’humain à la nature.
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