MOHAMED SAÏD CHAIR
MOHAMED SAÏD CHAIR EST NÉ EN 1989. IL VIT ET TRAVAILLE À TANGER, AU MAROC.
Artiste autodidacte, Mohamed Saïd Chair entame sa carrière dans la finance avant de se consacrer entièrement à sa passion pour la peinture. Animé par une fascination pour l’humain et ses représentations, il développe une pratique centrée sur le portrait, nourrie par l’influence de l’expression crue et introspective de Lucian Freud.
Son œuvre, exécutée principalement à l’huile, témoigne d’une attention aiguë à l’anatomie et aux détails corporels. Déclinaisons de drapés, usage du verdaccio, précision des volumes : Chair puise dans l’héritage des grands maîtres — de la Renaissance italienne à la peinture flamande et classique française — pour réactiver des techniques académiques qu’il met au service de sujets profondément contemporains, tels que l’aliénation moderne, la culture de masse ou l’impact des réseaux sociaux sur notre perception de l’individu.
Dissimulant volontairement les visages de ses modèles au profit du corps, il détourne les codes du portrait traditionnel pour en proposer une lecture renouvelée, où l’identité se construit dans la mise en scène, parfois absurde ou théâtrale, de la figure humaine. Tel un metteur en scène, il conçoit et incarne lui-même les postures de ses personnages avant de les transposer en peinture, conférant à chaque œuvre une dimension à la fois performative et introspective. Il y interroge avec acuité la place du regard, du détail et de l’intimité dans notre époque saturée d’images.
Depuis 2013, Mohamed Saïd Chair a participé à de nombreuses expositions personnelles et collectives au Maroc et à l’international, notamment au Centre d’Art Contemporain de Tétouan, au Musée Mohammed VI d’Art Moderne et Contemporain (Maroc), à la Fondation Gandur pour l’Art (Suisse), ainsi qu’à la maison de ventes Piasa (France). Il a également pris part à plusieurs résidences artistiques, notamment à la Josef and Anni Albers Foundation (Connecticut, États-Unis), à la Montresso Art Foundation – Jardin Rouge (Marrakech), ainsi qu’à l’Institut français de Tanger (Maroc).